L’orgue Banfield de l’église Saint Léger d’Is-sur-Tille.
Le facteur de cet orgue est John Banfield & Son. Bien connue dans la région de Birmingham au XIXe siècle, spécialisée dans la construction et la réparation d’orgues d’église. Leur réputation pour la qualité de leur travail les a amenés à être sollicités pour des projets prestigieux dans tout le pays, y compris la construction d’un orgue remarquable à St. Paul’s – Liverpool. L’entreprise a été saluée pour ses réalisations exceptionnelles et son association avec la ville de Sutton Coldfield.
Plus d’informations sur la page dédiée à leur histoire.
Non classé, construit en 1886, importé d’Angleterre, l’orgue Banfield de l’église d’Is-sur-Tille se distingue de fait des techniques habituelles des grandes écoles de Facture d’Orgue françaises connues. La curiosité, l’intérêt, l’appréciation du facteur français lors de la découverte de la facture anglaise ont été réels.
Organistes titulaires, amateurs, professeurs d’orgue de Conservatoire, ayant l’occasion de le découvrir, se réjouissent tant de sa palette sonore que de sa malléabilité et savourent un instrument surprenant, très agréable et facile à jouer.
C’est un orgue de style romantique, à transmission mécanique pour ses deux claviers (56 notes) et pneumatique pour son pédalier radian (30 notes). Ses accouplements, ses variétés de registrations parmi ses 15 jeux peuvent rendre son relief sonore brillant, plein, et à d’autres moments d’une douceur pleine de rondeurs et de nuances.
Il étonne par le contraste entre sa modeste taille (largeur : 3m, profondeur : 3m, hauteur : 4m, poids : 3 tonnes) et ses nombreuses possibilités.
Un buffet en pitchpin pour la façade, en chêne côté do dièse et en résineux de l’autre côté, abrite un Grand Orgue et un Récit Expressif. Avec ses tuyaux de façades peints en doré son esthétique visuelle reste sobre, répondant en harmonie à l’esthétique simple mais avenante, couleur chêne foncé du mobilier de l’église mis en valeur par la chaude couleur paille des murs.
Sur une bande du buffet, une dédicace se laisse lire :
L’orgue est reconstruit pour David William CAPPER, William Morton CHANT, John Edward GETHING, morts entre 1939 et 1945, pour que nous puissions vivre.
Lors de son déménagement ainsi que sa restauration, le facteur d’orgue, Nicolas MARTEL fait une belle découverte en ouvrant les sommiers et caisses hermétiquement fermées. Il découvre des affichettes, des dates, des noms :
- 1886 : facture d’orgue J. Banfield & Son.
- 1911 : Restauration par Wooding & Bain.
- 1996 : Relevage de l’instrument par la manufacture Logstaff & Jones ; ses coordonnées et le nom des quatre facteurs d’orgue qui ont œuvrés sur l’instrument sont également mentionnés : G. JONES, W. BOWES, H. DENNY, D. GINDER.
Après cette date, nous n’avons aucune trace de factures d’orgues, ni de facteurs. Nous espérons vivement que M. Nicolas Martel aura dépassé la discrétion et la modestie qui le caractérise pour avoir laissé aussi une trace écrite de son passage sur cet ancien instrument !
Composition de l’orgue :
Grand orgue (GO) : (avec système de super octave)
- Open diapason 8, Dulciane 8, Stop diap+charabella 8
- Principal 4, Flûte traversière 4, Twelth 2 2/3, Fifteen 2.
Récit expressif (RE):
- Horn diapason 8, Salicional 8, Lieblied Gedach 8
- Fifteen 8, Corpean 8, Gemshorn 4, Trémolo
Pédalier (Ped):
- Bourdon 16, Flûte bass 4
- Tirasse GO et Récit
- Accouplement Récit/GO
Les accouplements :
- Accouplement II/I
- Accouplement II/I à octave aigüe
- Tirasse I/pédale
- Tirasse II/pédale