Histoire de l’église Saint-Léger

Il est impossible d’aborder le thème de l’orgue sans mentionner l’histoire de l’église qui l’abrite.

L’histoire de l’église d’Is-sur-Tille reste quelque peu obscure avant la fin du XIIe siècle. Cependant, des archives révèlent qu’elle était sous la propriété de Robert de Bourgogne, évêque de Langres, qui la céda en 1177 à l’abbaye de Saint-Bénigne à Dijon. L’abbé en fut le patron jusqu’à la période révolutionnaire.

L’église actuelle date du XIVème siècle et fut placée sous le vocable de Saint-Léger. Les armes de la ville portent la crosse et les instruments du supplice du célèbre évêque d’Autun.

Face avant de l'église d'Is-sur-Tille.
Face avant de l’église d’Is-sur-Tille.

La construction initiale, peu solide, nécessita des réparations au XVème siècle, bien que la solidité de celles-ci restât douteuse. Aux alentours de 1610, la menace de ruine se faisait imminente. Puis, en 1620, la tour du clocher s’effondra, entraînant dans sa chute la chapelle Saint-Éloi. À l’origine, l’église, avec la chapelle Saint-Nicolas, adoptait une forme de croix latine.

Il fut décidé non pas de réédifier, mais de reconstruire ce qui avait été démoli. Cependant, les travaux avançaient avec une lenteur désespérante. En 1624, l’évêque de Langres intervint pour accélérer les choses.

Le vaisseau de l’église fut raccourci, les deux chapelles furent supprimées, et le clocher fut placé dans sa position actuelle. De plus, le chœur fut réduit à son sanctuaire actuel.

Intérieure de l'église d'Is-sur-Tille, vue depuis l'orgue.
Intérieure de l’église d’Is-sur-Tille, vue depuis l’orgue.

À l’intérieur, le contraste est frappant entre le style des ogives, des arcades, des voûtes, des chapiteaux et celui du chœur et de la naissance de la nef.

En 1731, Is-sur-Tille fut érigé en doyenné lors de la création de l’évêché de Dijon.

En 1865, le Curé PAJOT prend l’initiative d’une restauration du chœur en transformant autels et boiseries ; il y applique un style fleuri du XVème siècle. C’est de cette époque que datent les verreries peintes.

En 1869, l’autel de la vierge fut refait, ainsi que de nouveaux vitraux.

La cuve des fonts baptismaux, coupe gracieuse en pierre rougeâtre issue d’un travail italien de 1605, mérite une mention.

Source : MOCHOT Auguste « Mémoire d’Is-sur-Tille ». Extraits des pages 99 à 107. Collection « Monographie des villes et villages de France » dirigée par M.G. MICBERTH.